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Pourquoi et comment assurer une continuité dans les contenus et stratégies d'enseignement/apprentissages entre les futurs agrégés du cours de sciences de l'enseignement secondaire inférieur et supérieur en FWB ? Cas d'une collaboration entre les Hautes Ecoles pédagogiques (Ville de Liège, Rivageois, Helmo) et les services de Didactique des sciences de l'Université de Liège.
Francoise Auguste  1, *@  , Bernadette Lespagnard  1, *@  
1 : Haute Ecole de la Ville de Liège, Jonfosse  (HEL)
Rue Jonfosse, 80 4000 Liège -  Belgique
* : Auteur correspondant

Au début de l'année académique 2015, des maîtres-assistants en chimie et en biologie et des pédagogues des catégories pédagogiques des trois Hautes Ecoles de Liège (tous réseaux confondus) se sont réunis avec des didacticiens de la biologie et de la chimie ainsi qu'un pédagogue de l'ULg.

Cette rencontre entre les formateurs des quatre établissements fut une première, née de la volonté d'améliorer la transition des élèves entre la 3ème et la 4ème année secondaire et du constat que les étudiants futurs enseignants ne connaissaient pas les programmes des uns et des autres. Il était donc nécessaire de mettre en place un dispositif pour développer des compétences de collaboration entre enseignants nécessaires à la professionnalisation, afin de favoriser le travail en cycle et les articulations interdisciplinaires

Le dispositif qui a été mis en place avait pour objectif d'amorcer une discussion entre les futurs enseignants. Il avait également pour objectif de rendre les enseignants solidaires et de faire évoluer les pré-jugés qui peuvent exister entre des enseignants issus de formations différentes, que ce soit entre les AESI des trois réseaux ou entre les AESI et les AESS et Masters à finalité didactique. L'envie était de mettre en évidence les spécificités et les valeurs propres à chaque institution et d'amorcer un dialogue constructif qui ne peut être que favorable au suivi de la formation à la fois des étudiants et de leurs futurs élèves

Les formateurs se sont réunis pour discuter ensemble et mettre en place une rencontre entre les étudiants. Il fut décidé que chacun des étudiants, après consultation du référentiel de 3ème et 4ème année, préparerait une leçon sur un des trois thèmes imposés. Il s'agissait de thèmes transversaux entre le secondaire inférieur et supérieur.

Une après-midi fut ensuite consacrée à cette rencontre. Les étudiants, réunis en groupe, ont comparé leur préparation de leçons et leurs outils didactiques. Une mise en commun a ensuite été organisée et elle a permis de mettre en évidence des points importants. Ainsi, le rôle de chacun dans la formation des élèves du secondaire a été précisé. Des différences de fonctionnement ont été soulignées. Par exemple, les AESS ont pris conscience de l'importance d'une réflexion méthodologique plus poussée, comme ils ont pu le découvrir dans les préparations des AESI. L'importance du contenu matière au niveau de la formation universitaire des AESS et des Masters les incitent à reproduire la méthodologie qu'ils ont vécu.

Au niveau de la prise de notes au cours, il est aussi apparu que les AESS considéraient souvent que leurs élèves doivent savoir prendre note par eux-mêmes, ce qui n'est pas le cas pour les AESI qui dictent toujours, parfois sans penser à préparer leurs élèves à une autonomie progressive.

Chacun a donc pris conscience de l'écart entre les méthodes d'apprentissage dans le secondaire inférieur et supérieur. Le dialogue et le travail en commun sont donc vite apparus comme une nécessité pour aider les élèves à évoluer progressivement vers les compétences demandées au CESS.

Récemment, des rencontres entre formateurs ont eu lieu pour mettre en place une nouvelle journée d'échange entre les étudiants. Un aménagement du dispositif a été réalisé pour leur permettre de travailler ensemble à l'analyse des référentiels ainsi qu'à l'ébauche de leçons qui rencontrent les attentes de chacun,. Il devrait permettre aux étudiants d'apprendre à collaborer et leur donner envie de continuer à dialoguer lorsqu'ils seront en fonction.

À la fois du coté des formateurs et des étudiants, le dialogue entre tous, quel que soit le réseau ou le niveau d'études, a été jugé comme indispensable pour pouvoir construire une société où l'entente et la solidarité sont au service de la formation de tous les élèves.

 

« Devenir enseignant. Le métier change, la formation aussi » (2001) Brochure du Ministère de la Communauté française.

 

Paquay, L., Altet, M., Charlier, E. & Perrenoud Ph. (Eds) (1998). Former des enseignants professionnels - Quelles stratégies ? Quelles compétences ? Paris – Bruxelles: De Boeck Université.

 

 


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