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Comment la motivation module le lien entre satisfaction du dispositif d'un MOOC et sa réussite : une comparaison d'étudiants sur campus vs. étudiants internationaux
Sophie Dandache  1, *@  , Pierre Baudewyns  1@  , Reuchamps Min  1@  , Nathalie Schiffino  1@  , Mariane Frenay  1@  
1 : Université catholique de Louvain  (UCL)
* : Auteur correspondant

Les cours en ligne ouverts et massifs (MOOC), ont envahi le paysage éducatif ces dernières années (Class central Report, 2016). Ce nouveau dispositif contribue par différents moyens d'aboutir à l'objectif de la création d'une société démocratique et ouverte aux autres cultures. D'un côté les MOOCs permettent la démocratisation de l'éducation en offrant un accès gratuit à des cours enseignés par les meilleures universités. De plus, ils offrent un aperçu sur la diversité des façons qu'ont les différentes cultures d'aborder des sujets similaires. Cette ouverture culturelle s'illustre également à travers les espaces de paroles ouverts aux apprenants à travers le monde via différents outils tels que les forums. Finalement, les MOOCs luttent contre l'inégalité et/ou l'exclusion en ouvrant l'accès à l'entièreté de la matière aux étudiants ne pouvant se rendre aux cours. Mais aussi, en offrant une aide aux étudiants en difficulté ou souffrant de troubles de l'apprentissage. Grâce aux vidéos des MOOCs, les apprenants peuvent en effet apprendre à leur rythme en utilisant les fonctions de pause, retour en arrière ou encore afficher les sous-titres.

Il est donc nécessaire d'approfondir nos connaissances sur ces nouveaux dispositifs. Or, les études portant sur la manière dont les étudiants les utilisent ou l'efficacité de ces dispositifs sont peu fréquentes. Notre objectif est d'étudier le lien entre la satisfaction des apprenants, leur perception du dispositif et leur réussite au MOOC.

Dans les modèles classiques de la persévérance et de la réussite (voir Neuville, Frenay, Noël & Wertz, 2013), tant les variables individuelles (motivations, parcours antérieur) que celles du dispositif pédagogique (qualité du soutien de l'enseignant et des interactions) interagissent pour prédire l'engagement des étudiants dans leurs études. De même, les recherches sur les dispositifs hybrides (Deschryver & Charlier, 2014) ont pointé les facteurs pertinents pour un apprentissage autonome des étudiants. D'autres recherches axées sur les MOOCs (Khe Foon Hew, 2014) ont proposé les conditions des dispositifs MOOCs pour engager les étudiants dans l'apprentissage : l'information, les ressources, les interactions, l'apprentissage actif, le suivi fréquent et faire des liens utiles.

Partant de ces travaux, nous testerons un modèle prédictif de la réussite à un MOOC (participation, résultats partiels et finaux) à partir de la motivation des étudiants à s'inscrire, de leur perception des caractéristiques du dispositif et de leur satisfaction.

Ceci se fera dans le contexte particulier d'un MOOC développé à l'UCL : « Introduction aux Sciences Politiques ». Cette partie MOOC est alors accessible en ligne au tout-venant mais fait également partie, pour les étudiants sur le Campus et inscrits à ce cours, de leur dispositif de formation, dans une logique de classes inversées. 226 participants ont répondu à des questionnaires pré- et post MOOC. Ces enquêtes comprenaient des questions liées aux raisons qui ont poussé les participants à s'inscrire au cours, à leur satisfaction du cours en général et à leur perception des différentes caractéristiques du dispositif (vidéos, quizz, accompagnement pédagogique, etc.). En outre, nous disposions de trois mesures de performance : leur taux de participation active, les résultats aux examens partiels et à l'examen final.

Une analyse par cluster a permis de voir que les étudiants sur campus n'étaient pas les seuls à être motivés par l'obtention certificat. Par le biais d'analyses factorielles, trois facteurs représentatifs du dispositif des MOOCs ont pu être dégagés : la charge de travail, l'évaluation et la conception. Une comparaison de moyennes n'a pas montré de différences significatives quant à l'appréciation du dispositif chez les deux groupes. Des analyses en pistes causales ont par contre démontré, comme attendu, que le lien entre l'appréciation de certains éléments du dispositif et la réussite diffère entre les groupes. La comparaison des deux groupes sera explorée plus en détails. Les limites et perspectives seront développées en termes de recherche et d'implications pédagogiques.


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